Ainsi parlait Donald Rumsfeld …

« Comme nous le savons, il y a des connus connus ; des choses connues comme étant connues. Nous savons aussi qu’il y a des connus inconnus, c’est-à-dire, qu’il y a des choses que nous savons que nous ne savons pas. Mais il y a aussi des inconnus inconnus, des choses que nous ne savons pas que nous ne savons
pas ».
Rumsfeld parlait de la guerre en Irak en 2002. Cette rhétorique alambiquée mérite néanmoins qu’on y regarde de plus près en l’appliquant à l’entreprise.

« La connaissance est toujours un butin ». Maxime Gorki
Le connu connu : l’entreprise a une bonne connaissance de ses compétences et de ses savoir-faire. Elle est bien structurée pour entreprendre une démarche de développement, de mesure et d’actualisation de son intelligence collective.
Elle est en veille active pour un bon exercice de son métier, aujourd’hui et demain. Peu ont atteint ce niveau.

« Le doute est la clé de toute connaissance ». Proverbe persan
Le connu inconnu : l’entreprise sait ce qu’elle ne connaît pas, les compétences qu’elle doit acquérir pour rester compétitive. Elle pourra combler ces déficits potentiels par le recrutement de ressources expertes, chez des prestataires extérieurs ou grâce à des collaborations.

« Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance » Proverbe chinois
L’inconnu connu : l’entreprise ignore les savoirs détenus par ses collaborateurs, ceux qui lui sont nécessaires et ceux qui lui manquent. C’est problématique dans la mise en œuvre de sa stratégie car elle ne sait pas qui détient le savoir et à quel degré d’expertise.
C’est un handicap majeur car tout remettre à plat est chronophage, les méthodes pour y parvenir sont mal connues ou maîtrisées en interne et cette approche, très anglo-saxonne, peut se heurter à des réticences culturelles.

« La connaissance est dans l’action ». Louis Gauthier
L’inconnu inconnu : l’entreprise est consciente qu’elle est incapable d’imaginer les savoir-faire, les connaissances et les expertises dont elle aura besoin demain. Ce n’est pas forcément rédhibitoire si l’entreprise est jeune et si sa culture la prédispose à relever ce type de défi. En revanche, ce sera problématique pour une entreprise plus ancienne, plus classique et qui doit impérativement évoluer pour rester compétitive. C’est le cas des grandes entreprises qui se font ubériser.

Apprendre, savoir, connaître, comprendre … 

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