Pourquoi un client qui voulait un site web ne me parlait que du look ?

Franchement, on aurait dit le loup de Tex Avery devant la jolie rousse de Roger Rabbit.
OK je veux bien qu’il ait été biberonné à la communication non verbale, au visionnage nocturne de Youtube et à la tyrannie de l’image mais a-t-il pour autant oublié qu’il lui arrive encore de se connecter à un site pour s’informer, d’envoyer un mail pour se faire comprendre voire, puisqu’on peut toujours rêver, d’acheter un livre de temps à autre ?

n site n’est pas un décor de cinéma
Mais dès qu’on parle digital, on pense vitrine, on réfléchit image et on s’arrête à une belle photo qui illustre, telle une métaphore – de France ou de café – le service, ou le produit, qu’il pense écouler par wagon – pardon par drone – à des milliers de clients conquis.

Sur le web, la communication reste aussi verbale
Et quand on parle contenu, c’est-à-dire qu’on pose des questions légitimes, pas seulement parce qu’on a passé un bac littéraire ou qu’on achète encore un journal de temps à autre, alors là c’est le grand vide, la question qui tue, le grand silence du candidat à « question des chiffres et des lettres » à qui on demande de faire de composer un mot avec huit consonnes qui ne soit pas tchèque ou slovaque.

Les textes doivent évoluer, comme vous, comme vos clients
Après avoir balayé d’un revers de main comme un tacle assassin de footballeur tchétchène la question, tout juste consent-il à me lâcher «  il n’y a qu’à reprendre les textes de l’ancien site, je ne sais plus trop ce que ça raconte mais ça fera bien l’affaire. Après tout, les gens ne lisent plus, pas vrai ? ».

C’est toute une histoire qui est racontée
Mais, lui ai-je répondu, quand vous allez sur un site, est-ce que vous regardez juste les images ou, une fois la fascination passée, vous essayez de comprendre ce dont il s’agit, comment, où et avec quoi sont fait les produits, qui est l’entreprise qui les vend, voire – décidemment on ne fait que rêver dans cet article – si l’entreprise a quelques valeurs que vous pourriez partager ?

Bref, la question qui se pose, c’est de savoir si l’image ou la vidéo peuvent tout dire,  informer dans le détail et déclencher un acte d’achat qui sera finalisé par une commande ? Evidemment non. Sinon, on aurait pléthore de sites web sans textes, d’internautes sans cerveau et de rédacteurs dans les bistrots en train de boire leurs allocations chômage.
L’écrit, la capacité à raconter une histoire, à parler aux gens avec un minimum de détails, l’expression de valeurs et pourquoi pas de vertus, peuvent encore trouver leur place sur le web.

Cela n‘exclut pas de travailler son image, fut-elle numérique, de marque ou d’ailleurs
Mais je prône d’abord le bons sens : un design créatif, une stratégie éditoriale cohérente, des réseaux sociaux savamment orchestrés, bref une convergence des turluttes enchantées qui mêle dans un mouvement joyeux et savamment orchestrée la mélodie du bonheur et la danse de la réussite. Mais je m’emballe …

Heureusement ce client n’existe pas …
… Et tout ce que je viens de raconter n’est que pure fiction. Dans la réalité, chers clients avisés, vous vous soucierez en priorité du message que vous voulez délivrer, qui repose sur une synergie habilement dosée entre le texte et l’image, le fond et la forme, une belle vitrine et des rayons bien garni, le contenant et le contenu.
C’est dans la cohérence et le déploiement d’une communication dont tous les éléments sont justement maîtrisés que se trouve la voie de la réussite.

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