Chaque lundi, quoi de neuf du côté des livres, du cinéma, du théâtre, des expos, des disques … de la vie quoi !

🎭 Vu « Les témoins » de Yann Reuzeau (déjà auteur et metteur en scène de « Des ombres et des armes » au même théâtre de la Manufacture des Abbesses, dont j’ai dit le plus grand bien la semaine dernière). Même qualité d’écriture hyper réaliste, même mise en scène hyper nerveuse dans cette histoire d’un journal confronté à l’élection d’un Président d’extrême-droite. Faut-il résister ou informer ? La salle de rédaction devient un champ de bataille. 2 heures à vibrer, s’émouvoir, ressentir la vie battre fort sur cette scène inflammable.

🎭 Vu « Françoise par Sagan » avec Caroline Loeb, au théâtre de Poche. C’est une reprise et tant mieux si Sagan est encore à l’affiche, à partir d’interviews donnés durant toute sa carrière. Elle égrène des souvenirs de jeunesse, parle de sa vie et de son art. Derrière la grande écrivaine apparaît une femme intense, lucide, passionnée par l’existence et la littérature … Caroline Loeb lui apporte la grâce de son jeu tout en retenue et émerveillement. Peut-être juste un peu trop sage !

📕 Lu « Le crépuscule des hommes », d’Alfred de Montesquiou, aux éditions Robert Laffont. Prix Renaudot Essais 2025, le livre raconte le procès de Nuremberg, au cours duquel les 21 principaux dignitaires du IIIème Reich – ceux que les alliés réussirent à capturer avant qu’ils se suicident ou s’enfuient en Amérique du Sud – furent jugés. La Grande et la petite histoire dans un récit sur les coulisses du plus grand procès de XXème siècle et un regard, en creux, sur l’horreur nazie. Mais que ces surhommes se révélèrent pitoyables !

⚫ Ecouté « Forever, I’ve Been Being Born » de Jesse Sykes & The Sweet Hereafter. De retour après un trop long silence de 14 ans, la chanteuse magnifie les grands espaces américains avec cette musique qui puise aux racines de l’americana (comprendre : traditionnelle, entre folk, country, blues et rock). Ici tout est apaisé, léger, comme suspendu entre le temps et l’espace et s’écoute sans rien faire, n’importe où, en rêvassant à n’importe quoi. La musique fait tout !
