Make IA great with la France

La France est devenue, le temps du Sommet pour l’Action, la capitale mondiale de l’IA. Au-delà des investissements massifs et du besoin d’une régulation éthique, thème de mon précédent article, les débats ont abordé les enjeux stratégiques et humains. Aux chefs d’état, mais aussi aux chefs d’entreprises de définir leurs stratégies dans un monde qui tire plus vite que son ombre.

« Toutes les entreprises sont concernées »
a décrété la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, appelant à déployer plus largement l’IA dans le monde du travail, quels que soient les métiers, cognitifs, manuels ou relationnels.
Aujourd’hui, seules 25% des entreprises – dont 10% de PME – utilisent l’IA. Et souvent, ce sont les collaborateurs qui bidouillent dans leur coin, au mépris des règles de sécurité.

Un levier majeur de transformation
L’IA est un tremplin pour le développement, à condition de se poser les bonnes questions. « Quels emplois évolueront ? », plutôt que « Quels emplois vont disparaître ».
Pour James Mendika, vice-président de Google, deux tiers des salariés verront leurs rôles transformés. Le véritable défi des dirigeants est de redéfinir les emplois, pour que les compétences de chacun soient mieux exploitées, plutôt que d’utiliser l’IA pour supprimer des postes.

Les RH en pôle position
Exploiter pleinement le potentiel de l’IA nécessite de former ses équipes et développer leurs compétences. L’apprentissage continu devient une nécessité, et un nouveau levier de sécurité de l’emploi.
Les stratégies de recrutement évoluent également. On se focalise moins sur les compétences techniques des candidats mais plus sur les talents capables d’apprendre et de s’adapter.

L’IA ne se limite pas aux ingénieurs
Le sommet a également souligné la nécessité pour les entreprises d’intégrer les profils et les compétences d’historiens, d’experts en éthique, de designers, de sociologues, de rédacteurs, afin de créer une IA innovante, durable et respectueuse des individus et de la société.
Une culture de la curiosité et du perfectionnement favorisera une adaptation plus fluide.

L’IA est un sport d’équipe
L’innovation progresse trop vite pour qu’une entreprise, ou un pays, avance seul. Il faut développer ses réseaux, ses relations avec des centres de recherche, des startups, des universités et des décideurs politiques.

De quoi faire l’avenir ?
La bataille est technologique et économique, mais c’est surtout une confrontation entre différentes visions du monde. Les modèles de gouvernance qui façonnent aujourd’hui l’IA sont radicalement différents. Notre vision européenne, éthique et responsable, est menacée.
Nos entreprises doivent prendre une part active dans l’élaboration des normes pour incarner un contrat social avec les sociétés et un échange monétaire qui reflète nos valeurs et nos priorités.

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