Comment réussir son concours de circonstances

Les plus performants ne sont pas forcément les plus intelligents mais ceux qui font preuve d’une intelligence situationnelle supérieure à la moyenne. Cette forme d’intelligence n’est pas innée, elle s’acquiert et s’entretient au gré des rencontres et des événements. Particulièrement indispensable en cette période d’incertitudes, elle ne se limite pas à ce qu’on sait mais détermine ce que l’on fait quand on ne sait pas.

Comment saisir sa chance ?
L’intelligence situationnelle trouve son origine, comme beaucoup de choses, dans la Grèce antique ; elle est définie par Marcel Détienne et Jean-Pierre Vernant dans les ruses de l’intelligence comme : « un ensemble complexe, mais très cohérent, d’attitudes mentales qui combinent le flair, la sagacité, la prévision, la souplesse d’esprit, la feinte, la débrouillardise, l’attention vigilante, le sens de l’opportunité, des habilités diverses, une expérience longuement acquise ».
La pandémie l’a confirmé : l’avenir est incertain, nous n’avons aucune idée de ce que sera le monde dans 30 ans ; ce que nos enfants apprennent risque d’être inutile. Que faire pour ne pas subir ? Comment provoquer votre réussite ? En comprenant votre environnement dans sa complexité et en identifiant vos leviers d’action susceptibles de déclencher les bonnes opportunités.

Une méthode : être « ingénieur de l’humain »
1. Se poser les bonnes questions : en transformant une problématique complexe en une succession de questions simples, vous parviendrez à une succession de réponses simples permettant de résoudre une problématique globale.
2. Le bon sens : en le replaçant au cœur du management et de la prise de décision, vous l’améliorerez grâce à des expériences de terrain qui vous forceront à sortir de votre zone de confort.
3. L’adaptabilité : la base de l’intelligence situationnelle. En vous fondant dans n’importe quel environnement, social ou intellectuel, et en imitant ses codes et modes de pensée, vous pourrez détecter les signaux faibles et agir sur votre environnement.
4. L’humilité : pour connaître vos limites et vos points faibles, une prise de conscience qui renforce votre leadership.
5. La mise en réseau : les réussites sont le fruit d’un travail d’intelligence collective en trouvant des connexions et des complémentarités. Vous saurez faire émerger le constructif à travers le collectif.

Penser autrement
L’intelligence situationnelle se développe à travers des soft skills comme la curiosité, la créativité ou le culot, qui ne sont pas évalués par un système éducatif plus enclin à mesurer notre QI ou notre mémoire. Cette logique et ces méthodes perdurent dans nos organisations et les habitudes de nos managers, entraînant une obsolescence des compétences.
Travaillons notre intelligence situationnelle : mobilisons notre attention, sachons décoder les modes d’expression, envisageons toutes les options possibles, trouvons la bonne direction et passons à l’action, avec le timing le plus approprié.

L’intelligence situationnelle permet d’être plus pertinent quand on est confronté à l’imprévu. Et si notre intelligence était désormais évaluée selon la quantité d’incertitudes que nous sommes capables de supporter ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *