J’en ai tellement rêvé et avec moi tous ceux probablement que cet événement, qui mêle compétition et universalisme, inspire depuis que nous sommes tout petits.
En 1968, j’habite à Grenoble, je me souviens aussi bien de Jean-Claude Killy que de la patinoire, construite spécialement pour les JO, sur laquelle nous patinerons ensuite tous les weekends.
Je me souviens de l’attentat pendant les JO de Munich en 1972, au cours duquel 11 athlètes israéliens et un policier sont assassinés par Septembre Noir. Malgré le deuil, le traumatisme et le séisme politique causé par cet attentat, les JO must go on. Ils reprennent après une journée d’interruption. Mark Spitz remporte 7 médailles d’or.
Je me souviens des Jeux de Montréal en 1976 et de la victoire de Guy Drut, qui semble ne pas y croire, d’Alberto Juantorena, de Lasse Viren, de John Naber, de Nadia Comaneci qui obtient 7 fois la note maximale de 10 …
Je me souviens de Barcelone en 1992 et la Dream Team américaine déambulant sur les Ramblas comme des gosses après avoir enchanté les fans de basket … Je me suis dit : « ça serait vraiment cool que ça se passe à Paris ».
Je me souviens de tous les Jeux, d’hiver et d’été.
Je me souviens exactement où j’étais et ce que je faisais le 6 juillet 2005 lorsque le Comité International Olympique attribue les Jeux 2012 à Londres. On était sûr qu’ils iraient à Paris. Mais ça se mérite ! Et pourtant je n‘ai pas oublié des cérémonies d’ouverture et de clôture avec la fine fleur du rock anglais, Paul McCartney en tête.
J’ai déjà oublié tous ceux qui ont fui Paris ou ont eu de peur de venir, qui critiquent, qui se plaignent que ça se passe en France et que c’est forcément moins bien. Et qu’après avoir désiré les JO, ils n’en veulent plus parce que ça les dérange.
J’oublie les détails, je me souviens de l’essentiel !
Je suis fier et impatient de vivre pleinement cet événement joyeux et insouciant : sportivement en allant voir le badminton, le tennis et le taekwondo, festivement en buvant des bières avec des fans de tous les pays. Paris sera une fête.
Dans quelques heures, je me souviendrai longtemps d’une cérémonie d’ouverture spectaculaire, exceptionnelle, comme il n’y en eu jamais, sur la Seine. Plus de 3 milliards de spectateurs à travers le monde vont la contempler, des étoiles plein les yeux, et tomber amoureux de Paris.
Bravo Paris 2024, et les Alpes 2030.