C’est le nom du mémo de 234 mots que Winston Churchill adresse aux membres de son cabinet de guerre et leur personnel en août 1940. Il les implore de : « veiller à ce que les rapports soient plus courts » : écrire des paragraphes courts et précis, reporter les raisonnements complexes ou les statistiques dans les annexes et proscrire le jargon administratif.
Faire plus simple
Pour écrire un article, je collectais généralement le maximum de documents. Mais est-il bien nécessaire de multiplier les sources ? Débauche d’énergie, indigestion, désarroi, frustration de ne pouvoir tout lire ! Et au final, un article trop long qu’il faut élaguer.
Je m’applique maintenant à réduire ma documentation – elle est sans fin – mais aussi à limiter le temps d’écriture – un timing précis – et à tempérer mes exigences – pas d’effets de style.
La simplicité volontaire
Elle s’inscrit dans une longue tradition de sagesse antique, fondée sur la tempérance et le refus de la démesure ; elle se concentre sur les besoins fondamentaux et les joies simples de la vie, sans céder aux vaines passions de la consommation et à la course à la richesse.
Un nouvel art de vivre
Il repose sur la réduction volontaire de sa consommation, avec plusieurs variantes, qui sont autant de déclinaisons de l’esprit « slow », né en 1986 en réaction à l’essor des fast foods.
Le « slow food » est un éloge de la lenteur, de la convivialité, d’une nourriture plus saine. Par extension, on parle aussi de slow city, slow education, slow health …
… Ou de slow business …
Il s’agit de ralentir au travail et en finir avec le temps toxique grâce à une gestion du temps fondée sur l’économie de moyens et des règles simples :
– le temps juste : le temps passé sur une activité ne garantit pas forcément un meilleur résultat. Remplaçons le toujours plus par le toujours mieux.
– le minimalisme : simplifions-nous la vie en nous débarrassant de toutes les tâches accessoires et en accordant à chaque activité un temps et un objectif précis.
…. Et le slow management
Appliqué à l’entreprise, il fait la chasse aux projets chronophages, ceux qui « prennent toujours plus de temps, coûtent plus cher et rapportent moins que prévu ».
Mais il s’agit aussi de prendre le temps et le recul nécessaire pour mener à bien ses projets, et surtout de mener un management durable et inscrit dans le long terme.
N’oublions pas ces 3 règles : soyons à l’écoute de nos équipes, stimulons l’estime de soi et la prise d’initiatives et surveillons « l’indicateur de bonheur ».