L’intelligence artificielle (IA) inquiète et fascine à la fois. Elle a investi tous les secteurs car les entreprises utilisent ces programmes intelligents pour communiquer directement et plus facilement avec leurs clients.
Mais les robots sont confrontés à deux problèmes : d’un point de vue éthique lorsqu’ils essaient d’imiter les émotions humaines et sur le plan relationnel car ils en sont cruellement dépourvus.
Un problème étique : les émotions humaines
La détection des émotions humaines est au cœur des recherches de l’intelligence artificielle (IA) mais pourrait s’avérer inquiétante si des limites précises ne sont pas posées. Cela peut être bénéfique comme en médecine pour faciliter les diagnostics ou améliorer la création de certains médicaments. Mais l’IA a aussi ses dangers : ses capacités d’adaptation lui permettent de se calquer sur nos réactions pour nous ressembler.
Aujourd’hui, les intelligences artificielles ne peuvent pas ressentir de vraies émotions
Elles se contentent de les imiter mais les experts s’inquiètent des progrès qu’elles réalisent. En analysant un individu pour comprendre ses émotions, une machine peut imiter la joie, la tristesse, l’enthousiasme ou la colère. En comprenant la psychologie humaine, elle trouvera les bonnes émotions à exprimer pour communiquer avec nous.
C’est le concept de Replika, un chatbot alimenté par des messages et des souvenirs pour correspondre avec un nous : le robot se sert de notre profil facebook pour nous connaître et mieux s’occuper de nous.
Evidemment cela intéresse le marketing
Les programmes intelligents seraient donc capables, à l’aide de la voix ou des traits du visage, de deviner nos émotions, ce qui révolutionne le processus marketing. L’évolution de la technologie permet aux marques de s’adapter pour mieux cibler leurs consommateurs. Avec une AI émotionnelle, les possibilités sont infinies, mais est-ce éthique ?
Ainsi face à un individu triste et fatigué, l’intelligence artificielle pourra proposer une séance dans un spa ou un produit revitalisant. Avec de telles interactivités, les consommateurs pourraient développer une certaine affection envers l’IA, comme un véritable compagnon, ce qui donnerait aux marques une immense influence sur leurs consommateurs. Passionnant et fascinant … comme toute entreprise de manipulation !
Un problème relationnel : la relation à l’autre
Le fort développement de l’intelligence artificielle est central dans la révolution industrielle en cours car elle permet de prendre en charge de nouvelles activités cognitives. Cette tendance est amenée à se poursuivre avec de nouvelles générations d’IA, pour un nombre croissant de services.
Mais la plupart du temps, l’IA ne remplace pas l’être humain : elle prend seulement en charge une partie des tâches caractéristiques d’un métier : un conseiller bancaire sera alimenté par un ensemble de logiciels et de bases de données mais il pourra consacrer plus de temps à l’échange avec ses clients, faire preuve empathie et les conseiller plus efficacement sur des services complexes qui répondent au mieux à leurs besoins. Là se situe sa vraie valeur ajoutée.
L’IA ne remplace pas l’intelligence humaine …
Certes l’IA est capable de réaliser des tâches complexes plus efficacement que nous mais elle est incapable de gérer la relation à l’autre.
Dans notre société complexe et en pleine mutation, que Jeremy Rifkin a appelée « la civilisation de l’empathie », la qualité du lien à l’autre est primordiale car elle est la source d’épanouissement et d’envie.
Les limites de l’intelligence cognitive
Nous nous laissons d’autant plus toucher que le robot nous parle et fait preuve de bienveillance. Mais la simulation a ses limites : aucun agent conversationnel n’aurait encore jamais réussi le test de Turing visant à convaincre un jury humain qu’il est un être humain.
L’intelligence artificielle ne peut ressentir et développer une vraie empathie. Alors que nous recherchons des relations de qualités et épanouissantes avec nos semblables. L’IA, qui n’a pas conscience d’elle-même, ne parvient au mieux qu’à simuler un sentiment. A nous les métiers d’avenir : la relation empathique aux autres.