Que les gros salaires lèvent le doigt

L’intelligence artificielle commence à irriguer tous les secteurs de l’économie. Face à une demande en croissance exponentielle, les profils sont encore trop rares. Cette pénurie de main d’œuvre provoque une inflation des salaires, parfois irrationnelle.

« L’IA est l’étude des concepts qui permettent de rendre les machines intelligentes ». Patrick Winston
Bienheureux les jeunes diplômés spécialistes de l’IA car les gros salaires sont pour eux. Pour débaucher les meilleurs éléments, rien de tel que de nouer des liens forts avec la recherche. Les étudiants sont parfois recrutés avant la fin de leur cursus quand ils intègrent les sociétés lors de leurs stages ou pour y finir leur thèse. Google a même pris part à la création d’une chaire d’intelligence artificielle à Polytechnique.

« Nous allons vite nous apercevoir que l’intelligence humaine est limitée. » Yan LeCun
Le problème c’est que « les GAFA ont importé le modèle de rémunération de la Silicon Valley, avec des stock-options ou des actions gratuites », explique Romain Lerallut (Critéo). La compétition est truquée.
Ces métiers relativement récents manquent de référentiel, à la fois pour mesurer la valeur des candidats et leurs salaires. Certains font ainsi appel à des consultants spécialisés pour définir des salaires justes.

« L’art de conférer l’intelligence artificielle de l’instinct naturel, c’est l’art de surpasser l’impossible ». Claude-May Waia Nemia
Les GAFA ont également renforcé l’attrait de Paris, qui est devenu l’un des épicentres de l’IA : Microsoft ouvre un centre mondial de développement pour l’IA (100 ingénieurs), IBM embauche à tour de bras (400 personnes), Samsung crée un centre d’innovation (100 spécialistes), Facebook investit 10 millions dans son laboratoire d’ici 2022.
Mais Paris, capitale de l’IA, permet de lutter contre la fuite des cerveaux et d’attirer également des talents de l’étranger. La capitale française voit se développer un vivier de spécialistes de l’IA dont la France a besoin.

« L’intelligence artificielle se définit comme le contraire de la bêtise naturelle ». Woody Allen
Dans l’informatique les besoins sont toujours cycliques. Heureusement, les filières de formation se développent (240 personnes vont recevoir une formation professionnalisante de Microsoft cette année). Avec le développement des filières de formation le nombre de spécialistes va croître rapidement en quelques années. Certains pensent que les besoins seront bientôt comblés, et les salaires se stabiliser, d’autres que la concurrence relance la demande au niveau mondial.

Pas besoin d’intelligence, artificielle ou pas, pour comprendre que les spécialistes de l’IA ont de beaux comptes en banque devant eux !

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