La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) n’est pas l’apanage exclusif des grandes entreprises. Alors que les exigences éthiques, sociales et environnementales s’imposent à tous, la RSE est pour les PME un important levier de transition et le moyen de gagner en compétitivité. Et une chance en temps de crise.
Quid ?
La RSE est trop souvent perçue comme une contrainte et un processus complexe à mettre en route, alors qu’elle est cruciale pour l’avenir de l’entreprise. De même que pour internet il y a 20 ans, c’est un virage à prendre obligatoirement, sous peine d’être exclue de son marché. Résultat d’une démarche de développement durable intégrant dans ses activités des préoccupations sociales, sociétales et environnementales, le RSE contribue à rendre les entreprises encore plus compétitives.
Pourquoi ?
Parce que si la RSE n’est pas intégrée dans leur développement économique, les entreprises vont commencer par perdre leurs clients B2B qui ont eux-mêmes des contraintes RSE de plus en plus fortes. En effet, si leurs fournisseurs ne sont pas vertueux, ils seront remplacés par d’autres plus engagés. Puis elles perdront leurs clients B2C, soucieux de consommer de manière plus écoresponsable. C’est donc la survie de l’entreprise qui se joue, à court et moyen terme.
Comment ?
En communiquant avec les parties prenantes que sont ses partenaires – clients, fournisseurs, banques, collectivités locales – sur des indicateurs précis, l’entreprise se démarque de ses concurrents, notamment dans le cadre d’appels d’offre, qui comportent toujours un volet RSE très exigeant, ou pour la recherche de subventions ou de financements.
En communiquant également en interne, où de plus en plus de salariés ont besoin de se sentir en accord avec les valeurs associées au développement durable. Une politique RSE valorisante améliorera la motivation de ses salariés et renforcera sa marque employeur : elle l’aidera à recruter les meilleurs profils.
Concrètement
Beaucoup d’entreprises font déjà de la RSE sans le savoir et sans mesurer leurs actions, ce qui ne leur permet pas communiquer efficacement. Pour cela, il faut établir un premier diagnostic puis définir des leviers d’action concrets. Par exemple, une entreprise ayant un mauvais bilan carbone peut mettre en place des actions simples et efficaces pour le réduire : télétravail partiel, réduction des émissions de gazole, achats locaux, partage de la valeur créée à travers un intéressement des salariés …
Effet Covid
53% des Français* aspirent à faire évoluer leurs habitudes en faveur d’une consommation plus responsable, faisant de la politique RSE un paramètre important. La crise du COVID a joué comme un révélateur : jamais en temps de paix on n’avait autant pris conscience de l’intérêt général et du bien commun. Cela doit questionner aussi les entreprises sur leur utilité, leur raison d’être et leur place dans la société et les conduire à définir leur RSE.
* Sondage Observatoire Cetelem du 6 mai 2020