La RSE est apparue dans les années 60, la décennie des utopies. Mais elle est définit aujourd’hui par la Commission Européenne comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société », la manière dont elles prennent en compte les préoccupations économiques, sociales et environnementales dans les relations internes et externes de l’entreprise.
Les Etats ont donc légiféré afin d’encourager les entreprises à être plus responsables. Celles-ci y trouvent également leur compte en instaurant une relation de confiance avec les consommateurs, les salariés et les partenaires de l’entreprise.
Le degré d’intégration de la RSE varie sensiblement selon le domaine d’activité, la taille de l’entreprise ou son implantation mais la RSE est à la mode pour tous. Les grands groupes, dans une logique le plus souvent financière ont en engagées de démarches frénétiques, et parfois proches du greenwashing. Les startups ont tendance à confondre enjeux sociaux et table de ping-pong. Alors les PME seront-elles les championnes de la RSE ?
Les consommateurs français ont confiance dans « leurs » PME, qu’ils aiment pour leur simplicité, leur savoir-faire et leur proximité. Si l’engagement RSE est naturellement inscrit dans les gênes des entreprises, qui font souvent du sociétal sans le savoir, elles sont souvent inorganisées et isolées pour saisir cette opportunité de valorisation et la transformer en plan d’action collectif. Mais tout change.
Il ne s’agit pas de la nécessité de se mettre en conformité mais d’une approche guidée par leurs valeurs d’excellence et d’authenticité, d’engagement pérenne et d’éthique concrète, qui différencient les PME.
Sur le plan économique tout d’abord, ce sont elles le vrai moteur de notre économie – elles sont 9 entreprises sur 10 – et un formidable écosystème de proximité engagé dans la dynamisation du tissu économique et social de leur région. Cette implantation locale leur permet de mettre en œuvre des pratiques respectueuses des territoires et de l’environnement, en privilégiant la proximité et un approvisionnement responsable.
Enfin, sur le plan sociétal, la PME se caractérise le plus souvent par sa dimension humaine. L’entrepreneur sait combien le facteur humain est décisif pour sa compétitivité et à quel point la réussite d’un projet dépend de la mobilisation et la qualité son équipe. Toujours dans l’action opérationnelle, il privilégie plus naturellement l’approche collaborative et l’écoute avec ses collaborateurs et ses clients.
La taille des PME facilite une certaine agilité. Considérant à 77% que le changement climatique leur faisait courir un risque à court terme, 64% de leurs dirigeants ont augmenté leurs investissements dans la RSE. Les comités de pilotages constitués de salariés fédèrent de vrais projets d’entreprise.
Et ça marche : selon France Stratégie, l’écart de performance entre les entreprises qui introduisent des pratiques RSE et celles qui ne font pas est de 13%. Sans parler de l’impact en termes d’image et de réputation dans cet immense tissu de 3 millions de petites et moyennes entreprises. La motivation est bien là et la transformation des mentalités irréversible : la RSE c’est rendre son entreprise pérenne et inscrire son business model dans la durée.