La première édition de Sustainable Brands Paris se tient à Paris depuis le mardi 23 avril. L’occasion de rencontres avec des « speakers » inspirés, innovants et motivants. On a beaucoup écouté, appris et repensé notre avenir.
Mais au-delà de ces exemples et recettes excitantes, notre avenir passe aussi par une prise de conscience et des ajustements quotidiens pour que chacun fasse partie de la solution.
Nous voulons tous réduire la pollution.
Or il se trouve que l’avion est le mode de transport le plus polluant.
Mais cela nous empêche-t-il de prendre l’avion ?
Nous voulons tous que les entreprises fassent travailler leurs salariés dans de bonnes conditions et les rémunèrent à un juste prix.
Or il se trouve qu’Amazon récolte des aides publiques pour créer d’immenses entrepôts et propose des conditions de travail et des salaires insatisfaisants.
Mais cela nous empêche-t-il de commander chez Amazon le livre qu’on pourrait trouver chez son libraire ?
Nous voulons tous que les loyers dans les villes restent raisonnables pour que ce ne soit pas un frein pour les habitants.
Or il se trouve que le développement des plateformes de type airbnb provoque la raréfaction des locations traditionnelles et donc la hausse des loyers.
Mais cela nous empêche-t-il de louer un airbnb lorsque nous partons en vacances ?
Nous voulons tous ne pas devenir dépendants des réseaux sociaux et maîtriser les informations qu’ils détiennent sur nous.
Or il se trouve que nous sommes la source qui crée la valeur de ces réseaux, grâce aux data que nous leur confions et dont ils détournent l’usage.
Mais cela nous empêche-t-il d’avoir un compte Facebook et de donner toujours plus d’informations ?
Nous voulons tous limiter la prolifération du plastique.
Or il se trouve que les emballages ont un impact significatif sur l’environnement.
Mais cela nous empêche-t-il d’acheter des produits jetables à usage unique, ou des portions uniques ?
Nous voulons tous lutter contre le gaspillage.
Or il se trouve qu’une ressource dépensée pour rien est une importante source de gabegie.
Mais cela nous empêche-t-il de laisser la lumière allumée, nos appareils en veille, des robinets couler, de prendre des bains ou des douches à rallonge ?
Nous voulons tous une société plus solidaire, juste et équitable.
Or il se trouve que notre société se construit aussi avec des associations, des bénévoles, des personnes qui donnent d’eux-mêmes.
Alors qu’est-ce qui nous empêche de nous engager à notre tour ?