Quand le dalaï-lama se fait corporate

Le dalaï-lama mène un combat non violent pour la liberté des Tibétains. En exil depuis 61 ans, il règne spirituellement sur le monde du bouddhisme et délivre un message centré sur les valeurs humaines fondamentales. Mais celui dont le nom signifie « Océan de sagesse » s’intéresse également aux dirigeants, donc au monde de l’entreprise.

De très humbles observations
Elles sont le fruit d’échanges avec de nombreux chefs de gouvernements ou d’organisation. Les dirigeants doivent être les premiers à rendre le monde meilleur, car tous les humains partagent une même aspiration au bonheur.
Or, nous avons du mal à penser les uns les autres en termes de « nous » ou de « eux » car nous n’avons pas suffisamment conscience de notre interdépendance.

Nous échouons à être responsables les uns envers les autres
Les abeilles, qui n’ont ni constitution, ni police, ni éducation morale coopèrent beaucoup plus que les humains, malgré notre intelligence et notre capacité à éprouver amour et affection. Et bien que nous travaillions ensemble, beaucoup souffrent de solitude ou de stress.
Car nous accordons trop d’importance à l’accumulation des richesses, au détriment de notre besoin humain fondamental de bonté et d’attention.

La nécessité d’être conscient
Nous sommes doués de langage, utilisons-le. La peur et l’anxiété conduisent à la colère et à la violence, qui limitent notre capacité à utiliser notre intelligence avec discernement. Au contraire, la confiance et la compassion alliée à la bienveillance, stimule notre confiance en nous-mêmes et le souci du bien-être des autres.
Lorsque notre esprit est compatissant, nous sommes apaisés et pouvons raisonner de manière pragmatique et réaliste pour agir avec détermination.

La nécessité d’être altruiste
Nous sommes facilement mus par notre intérêt personnel, c’est presque un instinct de survie, alors que nous devrions être motivés par un intérêt personnel éclairé, généreux et collaboratif, qui intègre aussi l’intérêt des autres.
Il existe une chaîne vertueuse, qui part de la gentillesse, passe par la confiance puis l’amitié, pour arriver à la coopération. Une sincère sollicitude pour les autres nous conduit à faire preuve d’honnêteté, de confiance et de transparence dans notre façon d’être.

La nécessité de ressentir de la compassion
Nous n’apporterons pas la paix en priant simplement pour qu’elle arrive, nous devons prendre des mesures et agir pour le changement.
La paix c’est aussi ne pas être troublé, se sentir à l’abri du danger, avoir l’esprit apaisé. Notre tranquillité d’esprit est en nous, accessible en développant notre grandeur d’âme et en utilisant notre intelligence. La bienveillance, la compassion et l’amour sont véritablement des facteurs de survie.

Et l’entreprise dans tout ça
Ce n’est certes pas le monde des bisounours mais elle peut s’enrichir de la tradition bouddhiste, qui distingue trois styles de leadership, fondés sur la compassion : l’éclaireur, qui montre l’exemple, le passeur, qui accompagne, et le berger, qui protège. Trois styles, trois approches, mais le souci commun et inconditionnel du bien-être de ceux qu’ils guident.

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