Séduire votre auditoire pour captiver son écoute

La durée de notre attention serait celle d’un poisson rouge ? Bonne nouvelle, il semblerait – selon des études très sérieuses –  qu’elle soit en fait de l’ordre de 10 minutes …  L’honneur est sauf ! Mais si le temps nous est compté. il ne suffit pas de faire court, il faut frapper fort. Pour séduire vos auditeurs, il faut les connaître et les comprendre.

Les fondamentaux
– Etudiez votre look pour attirer les regards : le cerveau perçoit les éléments visuels avant les autres.
– Adoptez une attitude corporelle dynamique : les gestes marquent plus que les paroles. Soyez en mouvement, de façon mesurée.
– Faîtes-vous entendre : concentrez-vous, ne craignez rien et parlez fort pour exprimer clairement vos idées.
– Rythmez votre discours : variez les intonations, faites des pauses pour apporter de la musicalité. Et utilisez l’arme fatale : l’humour !
– Sachez improviser : en cas de pépin, vous attirerez la sympathie si vous savez rester décontracté et être amusant. Surtout, restez vous-même !
– Mais le storytelling, au-delà de ces quelques évidences, mobilise une série d’effets de style destinés à relancer l’attention de vos auditeurs.

L’hyperbole
C’est une analogie volontairement exagérée, un stratagème qui repose sur l’emphase, voire un excès assumé, pour réactiver l’attention. Pour une fois, n’hésitez pas à en faire un peu trop.

La rime
La répétition des sons, au-delà de la recherche historique, constitue un signal harmonique et présente un intérêt. Une étude menée par les sociologues Matthew McGlone et Jessica Tofighbakhsh, montre que des proverbes avec des rimes suscitent une meilleure crédibilité que les proverbes sans rime. Ils ont plus d’impact sur la mémoire à court terme et il est plus simple d’appréhender le concept présenté.

L’accumulation
Cet empilement des arguments les uns à la suite des autres, ne cherche pas à s’incruster durablement dans l’esprit de vos interlocuteurs. En les multipliant, l’accumulation vise à plutôt à les interpeller.

La question oratoire
C’est une « fausse question » qui n’attend pas de réponse et permet d’affirmer un point de vue en éveillant la curiosité. On en distingue quatre types :
– la question dubitative, pour proposer une objection et immédiatement la minimiser,
– la question délibérative : pour faire émerger une réponse évidente sous-jacente,
– la question subjective, pour introduire une réponse,
– la question assertive, pour affirmer un point de vue sous couvert d’un faux étonnement.

L’anaphore
Il doit son heure de gloire au fameux « Moi, président » scandé par François Hollande lors du débat d’entre-deux tours face à Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012. Cette énumération exploite une recette de la publicité, la répétition, pour faire passer votre message. La reprise des mêmes termes en début de phrases successives relancera l’attention de votre auditoire et la captivera jusqu’à ce que vous ayez terminé de délivrer votre message.

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