Chaque lundi, quoi de neuf du côté des livres, du cinéma, du théâtre, des expos, des disques … de la vie quoi !
⚫ Ecouté « Una Lunghissima Ombra » d’Andrea Laszlo de Simone. Vous ne connaissez pas ? La B.O. de « Le règne animal », c’est cet Italien charismatique mais modeste, qui compose des albums hors du temps et beaux comme le jour. Le dernier est une suite de véritables petites symphonies pop-électro, matinées du charme de la chanson italienne. Le fils qu’auraient pu avoir Ennio Morricone et Gigliola Cinquetti. Ecoutez La Notte, qui convoque la nostalgie légère des amours de jeunesse.
📕 Lu « Maman », de Régis Jauffret, aux éditions Récamier. J’étais impatient de voir comment l’écrivain le plus désespéré – et l’un de mes favoris – de la littérature française allait parler de sa mère : « Je te pardonne en désespoir de cause parce que je ne peux me passer de toi ». Et si le secret de son œuvre unique se trouvait dans les sarcasmes, les douleurs et la dérision qui les aidaient, l’un et l’autre, à aborder la vie. Un livre de sale gosse, à la fois mythomane et pervers, pudique et lucide. Et très réussi.
📽️ Vu « L’inconnu de la Grande Arche », de Stéphane Demoustier qui raconte la construction de la Grande Arche de la Défense. Entre projet pharaonique mitterrandien (pléonasme ?) et jusqu’au boutisme artistique (pléonasme encore ?), le film raconte l’histoire improbable de cet architecte inconnu (« j’ai construit ma maison et 4 églises ») qui opposait aux contraintes techniques, budgétaires, calendaires, politiques… la certitude d’avoir conçu l’œuvre de sa vie. Faut-il s’adapter pour exister, vous avez 3 heures !
🎭 Vu « Témoin de mariage » de Jean-Luc Lemoine au théâtre des Variétés, une excellente comédie de boulevard, drôle, enlevée et joyeuse, avec maris, femmes et amants mais sans les portes qui claquent. Du rire, derrière lequel émergent quelques failles et vulnérabilités, porté avec brio par 4 comédiens épatants. Parfait pour un dimanche après-midi léger et guilleret…
📺 Vu « The beast in me », sur Netflix avec Claire Danes que j’ai été ravi de retrouver après son rôle de Carrie dans Homeland. Toujours experte en grimaces, elle est cette fois une écrivaine célèbre en panne d’inspiration, confrontée à un nouveau voisin, l’imperturbable Matthew Rhys (The Americans) qui porte avec lui son lot de failles et de secrets. Elle lui propose d’écrire sa biographie, début d’une relation venimeuse qui embrase cette série addictive.
A lundi prochain …