On les croyait disparus mais les revoilà … sur LinkedIn ! Après s’être déployés sur X il y a quelques années, les Pessi débarquent sur le réseau le plus sérieux du monde, à coup de blagues potaches et de raids numériques. Mais qui est cette communauté d’internautes adeptes du troll ?
Pessi = Penalty + Messi
C’est à l’origine une communauté de footeux adorant se moquer de Lionel Messi, dont ils ont adopté la tête chauve comme profil numérique. Pourquoi ? Feur ! est leur blague préférée.
Comment sont-ils nés ?
Les Pessi se forment pour trôler Messi. Groupe tout d’abord informel, ce sont de vrais adolescents ou de jeunes adultes, plutôt des garçons, qui jouent à détourner des images du footballeur pour y figurer Messi chauve dans des situations improbables.
Une véritable équipe
De pénalty manqué en pénalty raté, leur but est de gagner en visibilité. Ils s’organisent en équipes, baptisés FC – pour football club – et lancent des raids en ligne, avec un sens du collectif et un jeu offensif que ne renierait Pep Guardiola.
Leur mission : sauver le monde
Pas de harcèlement, d’insultes ni de menace ! Les Pessi sont l’espoir et l’avenir de la planète, qu’ils tentent de sauver par l’absurde. Leurs cibles favorites – après eux-mêmes – sont l’ambassade de Chine ou encore Jean Messiah le pitre d’extrême droite abonné aux plateaux de CNEWS.
LinkedIn et le premier degré
Si les Pessi ont décidé d’investir le réseau social le plus professionnel du monde, ce n’est pas pour faire de la figuration. Une véritable armada a déferlé avec plus de 2 000 comptes actifs, sous le nom de « Pessi Miste » ou « Pessi Dérurgiste ».
Plaisantins, justiciers et fantaisistes
Les Pessi ciblent le compte d’une personnalité et l’inondent de messages, mais toujours respectueux, selon une charte en ligne : « Un Pessi qui menace ou insulte une personne est finito » et « Les Pessi doivent respecter la loi française ».
La députée Sandrine Le Feur
Pas de chance, son patronyme a fait tilt avec le signe de ralliement des Pessi. Découvrant son existence, ils lui « vouent une sorte d’admiration, en espérant qu’elle ne le prenne pas mal ».
L’élue a désactivé les commentaires sous ses publications, appelant LinkedIn à défendre la « liberté d’expression sur ce réseau et la bienveillance des échanges ».
« Les Pessi sont pacifiques et ne feront pas de mal ».