Le coworking rend-il heureux ?

Le coworking offre une solution à ceux qui ne veulent pas travailler à la maison et/ou que l’entreprise envoie bosser ailleurs pour réduire ses coûts opérationnels. Le phénomène s’est développé, dopé par la crise du Covid. Et en plus, il rendrait les gens plus heureux et plus productifs !

Une source de bien-être
Trois chercheurs de l’Université du Michigan ont étudié l’épanouissement des personnes au travail. Ils l’ont même mesuré et ont découvert que ceux qui travaillent dans un coworking obtiennent en moyenne un score de 6 (sur 7).
Intrigués, ils ont interrogé des centaines de « coworkers » et de dirigeants de ces espaces à travers les Etats-Unis.

Première cause de bien-être : l’absence de compétition
Nous nous sentons plus heureux sans la pression quotidienne mise par l’entreprise. Nous apprécions la possibilité d’échanger et de nous entraider avec d’autres coworkers.
Certains espaces ont ainsi une mission à visée sociale.

Deuxième cause : le contrôle sur sa vie
Nous sommes plus libres de travailler à notre rythme, sans la nécessite de respecter des horaires, des lieux et autres contraintes imposées par l’entreprise.
Masi nous apprécions de trouver un cadre plus structurant et plus motivant qu’au bureau.

Troisième cause : un fort sentiment de communauté
Tout est fait pour favoriser le réseau et ses retombés positives avec un effet de hub. Les espaces communs – restauration, détente, réunion … – la création d’événements proposés à tous encouragent les rencontres, le partage d’information et la création de liens sociaux.

Qu’appendre de ce modèle
Les entreprises traditionnelles s’inspirent du succès du coworking en s’appropriant les recettes qui marchent, réaménageant les espaces communs pour inciter au travail en équipe.
Elles cherchent à « créer du lien » entre les services et les collaborateurs pour favoriser l’intelligence collective.

En résumé
L’étude montre que l’épanouissement résulte d’un environnement et d’une expérience de travail bien conçus pour créer un cadre épanouissant. Cela peut sembler évident mais combien d’entreprises y sont-elles parvenues ?

Un enjeu essentiel
Au-delà de la sédentarité ou du nomadisme, chacun fait son choix entre la possession ou l’appropriation d’un espace physique. Un lien se crée entre l’entreprise et ses collaborateurs, et se mesure à l’attachement ou l’engagement réciproques qui lient.

Plus un lieu de travail mais plusieurs
Le travail se réorganise autour de différents lieux – entreprise, maison, coworking, voiture, cafés … – et de la pratique de notre activité.
L’usage de l’espace de travail a toujours été lié à la nature des tâches que nous devons réaliser.

Mouvement et créativité
La porosité entre vie et travail : leur entrelacement suppose également un entrelacement des espaces de travail. Le SBF (Sans Bureau Fixe) doit savoir gérer cette nouvelle condition.

Un peu de jugeote
Le coworking ne peut pas être le nouveau dogme managérial. Si casser les silos et abattre les cloisons facilite les interactions, la sociologie a montré que la meilleure façon de susciter des échanges sociaux reste la préservation d’espaces intimes.
Vous avez dit paradoxe ?

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