Comment allez-vous travailler en 2030 ?

Vous vous demandez comment le marché du travail va se transformer dans les prochaines années ? Comment les tendances, travail hybride, slasher, job crafting … vont évoluer, boostées par la crise sanitaire ? L’arrivée de la génération Z, attentive à la répartition vie professionnelle / vie personnelle va-t-elle brutalement impacter l’organisation du travail. Enquête* ?

Le phénomène est en marche
Dans la plupart des secteurs, beaucoup d’entreprises se retrouvent sous tension avec un marché de l’emploi porteur et dynamique alors que le phénomène de la grande dépression fait figure d’épouvantail.
Ces nouvelles tendances interrogent également les pratiques de travail et de management actuelles, qui sont remises en question. Deux tendances ressortent :

1/ Une forte flexibilité
Elle comporte plusieurs facettes : le temps de travail, les modes de contractualisation et le choix des missions. Les aspirations des étudiants actuels exigent des modifications sensibles.
Ce sont par exemple la mise en place d’un management par roulement ou une fiche de poste évolutive permettant de choisir ses missions. Globalement, ils expriment un fort besoin d’individualiser l’expérience de travail, qui interroge les DRH.

2/ L’hybridation du travail
On touche ici aux interactions sur lesquelles reposent les collaborations. Les outils collaboratifs sont systématisés et la digitalisation amplifiée, avec en point de mire les technologies, boostées par l’intelligence artificielle et le metavers.
On perçoit clairement les nouvelles tendances, néanmoins marquées par deux paradoxes :

Paradoxe numéro 1 : salariat # entrepreneuriat
Les jeunes s’inscrivent dans une puissante dynamique entrepreneuriale, même s’il existe toujours un décalage entre les aspirations et la réalité. Cela se traduit par une recherche d’autonomie, de responsabilisation et de polyvalence, ajoutée à une quête de sens et un accord avec leurs valeurs.
Ce décalage pourrait se heurter avec un marché caractérisé par la guerre des talents et le management des grandes entreprises visant à faire travailler ensemble des collaborateurs issus de différentes générations, quels que soient leurs décalages.

Paradoxe numéro 2 : vision individualiste #vision collective
D’un côté, la nécessité de travailler de manière plus intégrée, indépendante et collective ; de l’autre un recentrage sur les aspirations individuelles de salariés et leurs modes de vie. Si elles ne s’opposent pas frontalement, certaines pratiques de travail et de management peuvent se trouver en tension (horaires, dosage du télétravail, vacances. …).

Et un résultat contre-intuitif
La prise en compte de la dimension sociale et environnementale n’apparaît pas du tout chez les jeunes, pourtant fortement sensibilisés, mais ils sont très focalisés sur leur situation en tant qu’individu au sein de leur organisation.
Côté DRH, on anticipe les problématiques liées au développement du travail à distance et la digitalisation des pratiques collaboratives.

Les unités de temps et de travail se disjoignant, deux phénomènes sont redoutés : la difficulté à maintenir l’équilibre vie pro / vie perso mais également la peur de l’isolement et de l’individualisation. Vous avez dit paradoxes ?

* Enquête menée par le cabinet Obea et l’Ecole de management Leonard de Vinci auprès de 1300 étudiants et de 49 DRH.

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