Apprendre du monde vivant

Apprendre est complexe et progressif. C’est un processus qui s’ajuste en permanence. Le récent confinement, en nous privant du regard ô combien nécessaire et motivant de l’autre, nous rappelle l’importance du rôle du groupe et de notre environnement.

Apprendre avec les autres
On retrouve cette approche collaborative dans les expériences vécues par les collaborateurs, depuis l’intégration et tout au long de leurs parcours, à travers la formation et des mises en situation plus ou moins auto-apprenantes.
Dans un environnement où l’obsolescence des compétences s’accélère, le collaborateur doit s’adapter et les entreprises se distinguer par leur culture apprenante.

Apprendre en se trompant
Quand nous nous trompons et que nous en prenons conscience, l’émotion causée par le regret est utile pour progresser et apprendre de nos erreurs. Le regret nous évite de renouveler un comportement qui pourrait nous conduire au chagrin, la colère ou la culpabilité. Il préserve notre énergie en nous évitant de nous tromper une seconde fois.
Le regret est pourtant une expérience très peu développée en entreprise. Pourtant le partage de vulnérabilité entre les collaborateurs a un effet bénéfique sur la construction de la confiance réciproque. C’est dans le partage de fragilités et dans l’acceptation de la dépendance à l’autre que se bâtit la confiance.

Apprendre dans la difficulté
Les programmes de formation ont longtemps préféré l’émotion positive : faire envie, être attractif avec des programmes ludiques et innovants. Alors qu’ils devraient plutôt proposer des difficultés et de faire un effort, tout en restant attractif pour les participants.
L’apprentissage doit s’ancrer dans l’effort. Comme dans le fonctionnement humain, un apprentissage se fait dans la difficulté et exige un haut niveau d’exigence sans nous mettre dans l’échec. Il permettra à chacun de tester et d’être testé dans l’apprentissage, de se tromper et d’apprendre en recommençant.

Apprendre avec le mentoring
La transmission est une source d’apprentissage double, qui profite aux deux et peut prendre diverses formes. Le mentor n’est pas un coach professionnel ni un expert. Son rôle est d’accompagner par son regard et de transmettre son vécu.
La pratique, peu répandu en Europe l’est beaucoup plus en Amérique du Nord où le lien entre le mentor et le mentoré contribue à la création d’une dynamique d’accompagnement et de solidarité qui favorise le partage, les capacités d’écoute et de feedback, mais également l’aptitude au lien et à la confiance.

Apprendre du monde du vivant
Animal comme végétal, il est la grande organisation apprenante par excellence. Le monde animal, par exemple, ne développe que des compétences directement exploitables dont il se servira rapidement. La bio-inspiration est une promesse. Car si l’homme essaye de s’adapter à un monde évolutif depuis quelques millions d‘années, le vivant s’y emploie depuis quelques milliards d’années.
Nous pourrions nous inspirer de ses bonnes pratiques pour développer nos compétences pour peu qu’on accepte de nous connecter émotionnellement à ce qui nous ressemble.

A méditer pendant les vacances que je vous souhaite détendues et profitables.
A la rentrée …

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