Et pour finir en beauté … Mundolingua, le musée des langues

La langue aussi a ses musées ! Mais ils sont rares, le thème se prêtant peu à la muséographie. Ce sont des musées d’idée et de problématiques plus que des musées d’objet. A Paris, Mundolingua, le musée des langues, du langage et de la linguistique, est installé depuis 2013 à proximité du Jardin du Luxembourg et de l’église Saint-Sulpice. Mais il en existe partout dans le monde …

Ils sont rares
Le plus ancien est fondé en Norvège en 1898. Mais c’est surtout après 1990 que plusieurs musées voient le jour :
– Aux Pays-Bas, le musée des langues de Leyde traite des langues du monde.
– En Allemagne, à Berlin, le Museum der Sprachen der Welt ouvre en 2017 et réalise notamment des sondages, des débats et des conférences sur les langues.
– A Florence, en Italie, le musée de la langue italienne est ouvert depuis 2021.
– Plusieurs musées sont consacrés à la langue construite esperanto : en France, Tchéquie, et Autriche.
– En Espagne, un musée est consacré au basque.
– Un seul musée en Afrique, sur le thème de l’Afrikaans, en Afrique du Sud.
– Et en Chine, le musée des langues du monde.

Mundolingua à Paris
Bien qu’informatif, il se veut ludique, selon les souhaits de son fondateur, Mark Oremland, vite rejoint par une équipe de passionnés, aussi bien chercheurs, linguistes, ingénieurs, informaticiens qu’artistes peintres, plasticiens ou ébénistes.

Mark Oremland, un fondateur éclairé
Il est Néo-Zélandais et a créé Mundolinga en 2013. Il a d’abord été musicien avant de réaliser un tour du monde et de s’installer à Paris. Mark Oremland y crée et développe son agence de voyage, qu’il finit par vendre au bout de 20 ans. Il étudie les sciences du langage pendant 5 ans à Paris V avant de réaliser son rêve de jeunesse, au 10 rue Servandoni, dans un bel édifice de style néoclassique.

Car le langage est partout et semble se décliner à l’infini
C’est un outil dont tout le monde se sert, à sa façon, sans finalement le connaître pour autant. Le Mundolinga, nous emporte dans un voyage scientifique comme pur outil technique, puis dans son appréhension et surtout son utilisation par le cerveau et, enfin, à travers son acquisition par la parole.

Mais concrètement, on y fait quoi ?
Vous êtes invités à manipuler, expérimenter, jouer, intervenir et découvrir le langage et l’histoire des langues du monde. Vous y accéder à travers des lectures et des écoutes sur des écrans tactiles, des jeux, des interactions, avec de nombreux objets insolites.

Quelques trésors
Les 170 m² renferment, outre un fond documentaire très riche, quelques très belles pièces, comme cette réplique de la pierre de Rosette (la vraie est exposée au British Museum à Londres), une reproduction de l’un des Rouleaux de la Mer Morte ou encore l’un des tous premiers dictionnaires édités au monde.
Et les amateurs de cryptographie découvriront une véritable machine Enigma.

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