La relation à l’ère du digital et de l’intelligence artificielle

Avec la Covid, notre espace relationnel s’est brusquement rétréci. Les grandes villes se sont durablement vidées. Les marchés, les salles de spectacles dépérissent alors que la digitalisation fait un bond en avant. On ne se voit plus mais on est tous interconnecté. Une relation, qui se nourrit de l’énergie peut-elle être remplacée par une prestation relationnelle bien exécutée ?
Deuxième volet issu de « la relation, le nouvel or des entreprises, de Frédéric Bedin, Benoît Désveaux et Laurence Malençon avec les équipes d’Hopscotch

Le digital comme accélérateur relationnel
C’est la culture, nos croyances, nos désirs qui vont paramétrer les échanges entre nous car la question de la relation intègre une grande part de subjectivité : la qualité de la relation est liée à notre capacité d’émotion, qui nous distingue des algorithmes.
Le digital ne peut être qu’un vecteur parmi d’autres de la relation, certainement pas son essence. On pourrait même dire qu’il n’est rien, mais qu’il est tout. Comme le temps, il est avant tout ce que nous en faisons.

La relation émotionnelle dans le digital
De nouveaux outils numériques changent la relation que nous avons avec les marques. La gestion des data leur permet d’ajuster leurs propositions selon nos centres d’intérêt, mais ces outils commerciaux sont mécaniques. Une fois le gisement de prospects « digitaux » épuisé, leur rôle est limité.
Ce que nous voulons savoir, c’est comment le digital pourrait enrichir notre relation. La réponse se trouve dans les futures possibilités offertes par l’intelligence artificielle.

Connais-toi mieux que toi-même
Elle appuie là où ça fait mal, sur nos failles et nos limites, dans notre monde victime d’une perte de sens. Qu’est-ce que cela signifie pour nous, communicants ? Quel rôle l’I.A. pourrait-elle jouer dans la création de relation ?

L’I.A. pour mieux comprendre l’humain ?
Elle intervient à plusieurs niveaux dans une relation et va de plus en plus s’ajuster à nos propres besoins. Pour cela il faut accepter qu’elle s’immisce dans notre quotidien, notre intimité, et demain peut-être nos opinions, nos idées, nos sentiments.
Science-fiction ? Depuis plus de 20 ans, les programmes de fidélité les plus performants des grandes surfaces savent qu’une femme est enceinte avant que sa famille ne l’apprenne, en décelant de simples modifications dans son panier de course.

L’I.A au service de la rencontre avec nous-même
Imaginons une I.A. qui nous connaîtrait parfaitement : elle nous inviterait à découvrir des domaines en lien avec nos sujets de prédilection ou pour lesquels nous avons des prédispositions. Elle nous encouragerait à aller plus loin dans nos domaines de prédilection, à surpasser la connaissance que nous avons de nous, à aller vers des inconnus ou vers l’inconnu.

Le rôle que l’on pourrait assigner à l’I.A serait de favoriser non seulement la relation, mais plus encore la rencontre. Pour cela, il faudrait l’inviter d’avantage dans notre intimité, afin qu’elle s’entraîne à mieux nous connaître.

La relation, le nouvel or des entreprises (Editions Eyrolles) est disponible notamment à la FNAC.

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