Le coup de la panne… a un coût !

L’automatisation à outrance et la prépondérance du digital risquent d’entraîner une perte de sens qui enraye la mécanique de l’humain. Ces changements de paradigme nécessitent de faire évoluer les schémas mentaux. Si le risque d’épuisement collectif est bien réel, les moyens consacrés à l’accompagnement humain sont rarement à la hauteur.

Le fameux facteur humain
Si certains rêvent de le remplacer par des machines, les salariés attendent, eux, de l’attention, du respect et une reconnaissance qui fondent une culture de la collaboration.
La tendance est à se laisser enfermer dans le court terme au détriment de la vision stratégique. Mais l’accompagnement humain et le dialogue sont devenus indispensables pour redonner du sens au travail.

3 solutions pour éviter le coup de la panne

Faire évoluer nos schémas mentaux
Nous avons tendance à rester en pilotage automatique au lieu de faire preuve de plus de réflexivité pour réinventer le « travailler ensemble ». Notre cerveau fonctionne avec deux systèmes :
– Le système 1, qui reprend les automatismes de pensée hérités de notre histoire personnelle.
– Le système 2, qui favorise la réflexivité : une pensée lente qui nous permet d’assimiler, apprendre, analyser, découvrir.

Sortir du pilotage automatique
Un regard neuf et l’écoute des signaux faibles nous indiquent que notre réponse n’est pas adaptée. C’est la condition pour faire évoluer nos schémas mentaux.
Nul besoin d’être héroïque et se mettre en danger, mieux vaut chercher le soutien du groupe en passant d’une logique centrée sur l’individu à une logique centrée sur le collectif.

Revoir notre rapport à la prise de risque collective
Si nos biais cognitifs nous incitent à l’immobilisme, la prise de risque demande du courage. Or elle n’est pas toujours valorisée ni soutenue par le collectif.
Pour penser « out of the box, il faut faire évoluer le « prêt à penser » et proposer de nouvelles visions. C’est le rôle du dirigeant, mais y trouve-t-il un intérêt personnel ?

Eviter l’épuisement collectif
Pour cela, il faut comprendre comment le manque de sens et l’obsolescence des compétences produisent des réponses inadaptées et nous sont néfastes. Ils entraînent une pression constante avec le risque d’épuisement qui conduisent au burn out.
Ils sont souvent le symptôme d’un manque d’intelligence collective, qui entraîne une forme d’autocensure et de désengagement.

Retrouver du sens
Nous souhaitons évoluer dans des univers sains, éthiques et performants. Pour être attractives, les entreprises travaillent leur marque employeur afin de présenter des conditions de travail épanouissantes pour leurs collaborateurs, ce qui explique le succès de sites comme Glassdoor.

Il est donc urgent de passer d’une culture du « sprint », dangereuse pour notre santé mentale, à une culture de la coopération, évoquée par le psychiatre Boris Cyrulnik.
Elle seule peut redonner du sens au collectif, prévenir l’épuisement et réduire le désengagement.
Afin que l’humain reste maître de la technique, pensons à faire précéder toute innovation digitale d’une innovation organisationnelle et managériale.

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