Vous connaissez les hard skills – les compétences techniques et aisément identifiables – et les soft skills – humaines, relationnelles, émotionnelles – mais probablement n’avez-vous pas encore entendu parler des mad skills. Ce sont ces compétences folles et atypiques qui vont, notamment, nous permettre de présenter nos atouts dans un bel écrin.
Définition
De l’anglais littéral « compétences folles », qu’on traduirait plutôt par compétences originales, ou atypiques, il s’agit plus précisément des capacités chèrement acquises dans des cadres artistiques, sportifs ou culturels.
Plus qu’un hobby, il s’agit plutôt d’apporter toute son expérience dans un domaine : un niveau élevé dans la pratique, un titre, une certification …
Sortir du cadre
Ces mad skills sont directement issues des processus RH de la Silicon Valley et débarquent en France, comme la plupart des nouveautés made in US. Les entreprises choisissent de plus en plus de privilégier des personnalités résilientes qui n’ont pas peur du changement en étant adaptables et polyvalentes.
On y voit également une conséquence de la crise de la Covid, qui pousse les recruteurs à regarder, au-delà des soft skills, vers les compétences hors du commun, développées par l’expérience, sur le terrain.
Quelques exemples
– Rebondir : n’hésitons à mentionner nos échecs, expliquons comment nous les analysons et ce qu’ils nous ont appris.
– Donner : bénévole dans une association, mentor, membre d’un collectif professionnel … c’est le signe que nous sommes bienveillants envers les autres, capables de transmettre nos connaissances et faire grandir notre entourage professionnel.
– Définir nos aspirations professionnelles : savoir se remettre en question et définir ce que nous désirons réellement met en valeur notre lucidité et notre sens de l’effort.
– Prévoir l’imprévisible : de président d’un club à équipier modèle en passant par bénévole engagé, nous avons pu faire nos preuves dans des situations critiques ou imprévues.
C’est nous qui en parlons le mieux
Il ne suffit pas de déballer ses trophées, encore faut-il les mettre en perspective des valeurs et de l’activité de l’entreprise ou de la mission susceptible de nous être confiée.
Les mad skills nourriront une rubrique de notre cv – mieux que dans celle des « centres d’intérêt » – en y consacrant un paragraphe entier pour mettre en valeur ce qui peut nous distinguer des autres candidats.
En entretien, c’est également une façon de se démarquer en faisant ressortir les qualités directement acquises à travers nos expériences marquantes.
Un gage d’excellence
Si les mad skills ne sont pas destinées à remplacer les « hard » et les « soft », elles contribuent à embellir notre portrait, à condition de placer ces compétences inédites dans le cadre du job ou de la mission que nous convoitons.
Ce ne sera jamais le premier critère de choix mais une occasion unique de prouver notre audace, notre agilité, notre créativité, notre inventivité.
C’est grâce à leurs mad skills que bien des sportifs de haut niveau trouvent, plus facilement que la moyenne, des perspectives de reconversion, quel que soit leur activité.