Semaine de 4 jours : l’essayer c’est l’adopter

Alors que la semaine des 4 jeudis décrit une impossibilité, quelque chose qui n’arrivera jamais, la semaine de 4 jours apparait de plus en plus comme une solution pour fidéliser les cadres. Les expérimentations se multiplient … depuis les années 30 …

Ce n’est pas une nouveauté
Kellogg’s l’avait proposé à ses employés et de nombreuses entreprises l’ont déjà adopté. Le principe est simple : même salaire, même temps de travail mais réparti différemment dans la semaine.

Travailler mieux
C’est-à-dire autant, mais en moins de temps. Comment ? En étant plus efficace. La productivité ne rime pas forcément avec le temps de travail.
C’est la règle du « 100 : 80 = 100 » : 100% de la rémunération, 80% du temps de travail, 100% de la productivité.

On produit toujours plus avec moins de main d’œuvre
Entre les ordinateurs et les robots – et maintenant l’I.A. – et la démocratisation de l’enseignement supérieur et de la formation, la production manufacturière a presque triplée en un demi-siècle alors que le nombre de salariés du secteur a baissé de 30% aux Etats-Unis.

Quels sont les bénéfices ?
De salariés reposés sont plus efficaces, des salariés épanouis – sur leur temps personnel – sont des salariés plus engagés au travail.
Les impacts positifs constatés par les entreprises sont confirmés par les salariés. Le pari paraît donc gagnant – gagnant.

Plus de 400 entreprises en France
Résultat : plus de productivité et plus de bien-être chez les salariés. Baisse de 71% des facteurs de burn-out, de 65% des arrêts maladie et de 57% des risques de démission.
Partager le temps de travail, c’est dégager une journée par semaine pour vivre, plus de temps à consacrer à ses proches, se cultiver … Les effets indirects sont nombreux.

Mais il y aussi des risques
– Des journées encore plus concentrées au travail dans une course effrénée sans temps pour le lien social.
– Un travail qui déborde au-delà des 4 jours pour répondre aux exigences de rapidité et de performance de l’organisation.
– Pour les individus ayant de faibles rémunérations, la tentation de multi-activités pour le revenu qu’elles procurent.

Qu’en conclure ?
La semaine de 4 jours sera bénéfique si elle s’accompagne d’une remise à plat des modes d’organisation, de travail et de collaboration afin que les gains de productivité s’accompagnent d’une attention au « mieux travailler » ensemble.
Si c’est pour « mal travailler » 4 jours au lieu de 5, les effets positifs ne seront pas durables. Et se reposera l’éternelle question de ce que chacun de nous faisons au travail.

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