Une évolution ? Non sire, c’est une révolution !

Deuxième volet de notre série sur le retour au travail : après avoir posé le constat, voyons les solutions. Cette semaine, rencontre avec Florence Lebreton, qui vient de créer SKOPOS  – du grec « raison d’être » – une société qui aide les entreprises à conduire le changement dans leurs modes de travail et à réfléchir sur la nouvelle raison d’être des bureaux.

Ça c’était avant
Les entreprises avaient déjà commencé leur mue :
– digitalisation des collaborateurs équipés pour être mobiles
– télétravail accordé (parfois concédé) à environ 2 jours par mois,
– plateaux en espaces ouverts, en décloisonnant les bureaux,
– « activity based working » afin de favoriser la mobilité des collaborateurs au sein de l’espace de travail, selon l’activité qu’ils mènent à différents moments de la journée.

La pandémie comme accélérateur de particules
Les barrières entre travail au bureau et dans l’entreprise ont complètement sauté ; les sociétés renégocient leurs récents accords vers une répartition moyenne par semaine de 2 jours à la maison et 3 au bureau. Cette hybridation voit également apparaître une troisième composante : les tiers lieux, ces espaces qui accueillent les salariés près de chez eux mais dans des conditions de travail proches de celles rencontrées au bureau.

Un nouveau rapport flexible gagnant – gagnant
Pour les collaborateurs, c’est plus de télétravail donc de liberté et d’autonomie. Pour les entreprises, ce sont potentiellement des m² gagnés, donc des économies. La révolution, c’est de repenser complètement les espaces de travail : un collaborateur ne peut plus prétendre à conserver un bureau personnel 2 jours par semaine ; en contrepartie, l’entreprise conçoit et propose au salarié une valeur ajoutée qu’il ne trouve pas à domicile.

Repenser les espaces
Idéalement, la réduction de l’espace global est limitée, car les lieux sont à reconfigurer : les économies réalisées seront en grande partie réinvesties dans de nouveaux types d’espaces, orientés vers le collectif plus que vers les tâches individuelles, et leur aménagement.
La richesse de l’entreprise, c’est sa créativité. Son obsession : faire émerger l’intelligence collective. La solution : créer des zones informelles encourageant les échanges, des espaces collaboratifs favorisant les interactions et le travail en équipe.

Il n’y a pas que la maison et le bureau
La solution n’est pas binaire. De nombreux lieux, de natures très différentes commencent à proposer des offres qui s’ajoutent à celles du coworking traditionnel, dont le succès est avéré. Les hôtels ont transformé des chambres ou des espaces d’accueil, des cafés ont repensé leur occupation aux heures creuses, des particuliers proposent des places de travail dans un style airbnb …
Soudain, tout devient possible, surtout dans les villes moyennes qui voient affluer une population qui a quitté les métropoles mais recherche des conditions de travail équivalentes.

Attention sens unique !
Il n’y a pas de marche arrière possible. A chaque entreprise de réfléchir et se projeter sur son rôle aujourd’hui et demain. Pour se réinventer et construire ce futur, il est essentiel d’adopter une démarche participative et de le co-construire avec les collaborateurs, afin de favoriser leur épanouissement et donc leurs performances !

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