Le compromis, courage ou trahison ?

La situation politique est bloquée depuis les dernières élections législatives parce que les trois camps qui composent l’Assemblée nationale prétendent être, jusqu’au bout, fidèles à leurs idées et leurs électeurs. La recherche d’une solution passe maintenant par le compromis, qui n’est pas une compromission. En entreprise aussi …

Une question d’équilibre
Intégrer la culture du compromis à ses pratiques managériales est donc une nécessité, sous peine d’être rejeté par ses équipes. Mais tout n’est pas négociable pour autant : on ne touche pas à sa stratégie, qui repose sur des priorités pour atteindre un but donné.

Trouver le bon positionnement
L’art du compromis commence par l’empathie et l’écoute, pour prendre en compte les idées et les attentes de l’autre. Mais écouter et agréer ne veut pas dire perdre de vue ses propres objectifs.
Au final, c’est la capacité à prendre les bonnes décisions ensemble qui permet de se donner un avenir tout en respectant ses convictions.

Intégrer la dimension du temps
Il faut toujours avoir à l’esprit que le compromis n’est pas un « faire un coup » pour arriver à ses fins coûte que coûte mais s’inscrit dans une démarche plus large de « vivre ensemble ».
L’idée est de lisser les points de friction dans la durée pour que chacun des parties envisage la suite plus sereinement.

Un contrat psychologique
Le compromis ne doit pas être la source de deux frustrations qui rendent les deux parties malheureuses. Il s’agit autant de se comprendre que de se convaincre mutuellement. L’échange pourra déboucher sur une solution commune, à condition d’être plus empreint de bienveillance que de compétition.

Consentement et co-construction
Il s’agit de trouver un accord entre l’ensemble des contraintes et la réalisation de ses objectifs incontournables, pour améliorer ensemble les propositions initiales. Grâce à ses remarques, ses ajouts ou ses objections, chacun contribue à améliorer ses intentions premières pour trouver un terrain d’entente.

Définir sa zone de tolérance
Il est primordial de savoir jusqu’où on peut aller, ce qu’on est prêt à accepter tout en gardant le cap sur les objectifs qu’on a définis.
En restant dans sa zone de tolérance, la prise de décision est beaucoup plus rapide et le compromis plus facile à définir ensemble. Il se fait de manière active et dynamique sans être synonyme de renoncement.

Au final, rester intègre …
Etre fidèle à ses valeurs et à sa ligne de conduite en toutes circonstances, conjuguer ses grands principes et la dure réalité, tenir le cap entre justesse et justice … Ne pas oublier qu’en politique comme en entreprise on vit en société !

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